Je n’aurais pas eu l’idée de coudre un petit « gilet de berger » à superposer avec les robes de princesse (la fameuse robe de peau d’âne des Contes de fées intemporels) si les filles, qui ne se lassent pas de mixer les pièces les plus hétéroclites lorsqu’elles se déguisent, n’avaient songé à enfiler par dessus leur robe un gilet sans manches trop petit cousu il y a des lustres : et là, miracle, longueur idéale qui se marie à merveille avec cette robe taille haute en cachant à peine la naissance des fronces du jupon. Je n’ai pas pu résister par conséquent à marier un énième tissu à fleurs roses et vertes (chiné chez le tapissier de la vieille ville) avec cet ensemble très chargé dont je trouve malgré tout qu’il reste très frais et très printanier. Un paradoxe qui me réjouit.
Ce n’est pas souvent que je donne dans le parme ou le rose dragée-barbapapa-chamallow mais j’avoue que marier ces nuances qui jurent un peu m’amuse beaucoup, précisément parce que ce n’est pas l’accord parfait et que, sous ses airs proprets, ça vous a un petit côté bohème qui casse un peu, un tout petit peu, la préciosité de la tenue « de princesse ».
Aussitôt, les filles se sont emmitouflées dans leurs capes. Princesses en exil, elles ont fui la révolution. Mais que lisent-elles donc pour s’identifier à des princesses menacées par le petit peuple ? Demain, je distribue les rôles : elles seront des sans culottes qui mettent à sac Versailles et font main basse sur les garde-robes délaissées !
Encore une association de tissu tout à fait réussie. J’ai l’impression qu’il ne reste plus qu’à coudre les costumes révolutionnaires, non?
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Mais qu’ils sont beaux tous ces déguisements !
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