rideau de mémé = robe de princesse

Je ne pouvais pas résister à vous ressortir ce titre éculé.

Le carnaval approche, les robes de princesse cousues il y a quelques années sont désormais trop petites. J’avais réussi à obtenir des filles qu’elles ne se la jouent pas trop « girly » l’année dernière mais cette année, j’abdique… Et je dois avouer  que j’avais très envie de coudre une belle robe qui tourne.

Inutile de dire que ma fille s’est prêtée de bonne grâce à la séance d’essayage.

Comme la robe couleur de lune des Intemporels ds contes de fées est ma préférée de ce livre-là, je n’ai guère cherché à être originale : rebelote, on prend la taille supérieure (8 ans pour ma fille de 7 ans, c’est parfait) et on recommence.

Je la voulais précieuse et surchargée à l’instar des précédentes (pas question de donner dans le tissu spécial déguisement bon marché qui brille « pour de faux »), lumineuse et gaie. En un mot : printanière. J’ai donc opté pour un rideau « de mémé » satiné aux couleurs très rafraîchissantes (Emmaüs évidemment), pour les manches et le pli creux de la jupe. Un tissu beaucoup plus lourd que le voile plissé préconisé mais suffisamment souple pour tomber joliment me semble-t-il. Pour le corsage et la jupe, un coupon d’ameublement chiné ce jour de chance-là. Quant à la doublure, je vous en reparlerai quand ma grande daignera poser la robe : pas de photo de mes patientes finitions à la main pour l’instant.

Ce qui m’enthousiasme dans ce modèle, ce sont les fronces de la jupe. D’ordinaire, je les redoute et peste tant et plus, d’autant que ma machine ne dispose pas de point plat et que je dois les coudre à la main. Or, miracle, pour ce modèle, le panneau de la jupe est si large qu’il suffit de tirer au maximum le fil de fronce pour qu’il s’ajuste au millimètre à la largeur de taille souhaitée. J’ai donc pu éviter de coudre plusieurs rangées de fils de fronce et de soupeser longuement leur répartition. La quantité de tissu donne vraiment du volume à la robe, même en l’absence de jupon à baleines.

Comme le modèle nécessite de coudre la doublure pour partie à la main et l’ourlet au point de chausson (plus de 3 mètres !), je ne pouvais décemment pas me satisfaire d’une fermeture éclair franchement anachronique. J’ai donc opté pour un scratch plus discret (et facile à fermer) et élargi un peu les deux panneaux du corsage dos.

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