robe slave

Cette deuxième robe « couleur de lune » (Contes de fées intemporels), je la voulais précieuse mais épurée  : une gageure, un oxymore voué à l’échec ? Je l’imaginais un peu slave mais surtout pas folklorique, colorée, exubérante mais sobre, tape à l’oeil mais limpide, fastueuse mais simple. Je l’aurais aimée un peu comme ces costumes de Fédorovsky vus au centre national du Costume de scène. « Girly mais pas gnangnan » pour reprendre les mots du commentaire de yaya. Je suis loin du compte.

N’en déplaise à Servane et twinouest, ce n’est pas sur le tissu suranné argenté orné de roses dragée que j’ai jeté mon dévolu : la précédente robe de princesse de la cadette étant une robe argentée, il fallait du changement. Seul souhait formulé : du bleu, une couleur étrangement absente de mes étagères de vieux rideaux. C’est donc sur ce coupon jumeau du précédent, chiné le même jour, que j’ai jeté mon dévolu. Avec d’autant plus de plaisir que je le savais agréable à travailler, notamment pour réaliser les fronces de la jupe. Pour le tissu complémentaire des manches et du pli creux, j’ai choisi un tissu Emmaüs dont j’ignore la provenance : une partie en était frangée comme un couvre-lit mais la forme était tellement curieuse que je me demande s’il ne s’agirait pas plutôt d’un vêtement liturgique. Allez savoir. Dommage que je l’aie décousu avant de le stocker il y a des lustres et n’aie pas songé à lui tirer le portrait. Il gardera tout son mystère. Il n’en demeure pas moins que son blanc crème qui brille à qui mieux mieux me ravit. Pour la doublure, un drap de mémé.

Comme vous l’avez peut-être constaté sur les photos, j’ai tenté contre toute attente la fermeture éclair mais accepter cet anachronisme ne réclamait pas moins qu’un raccord exemplaire : ce serait le cas si je n’avais pas étrangement privilégié la volute bleue et choisi, curieuse idée, de tronquer la fleur rouge-rose sur les empiècements dos ! En revanche, j’ai un peu mieux cadré la fleur du plastron que pour la précédente robe.

Seule modification (outre la fermeture) : j’ai fait des marges de couture généreuses, histoire qu’elle ne soit pas trop grande à ma cadette qui aura 6 ans en avril. La précédente taille 6 ans de sa soeur lui était trop petite, je n’avais pas vraiment le choix.