Et vogue la Gozette

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Mon titre sent le réchauffé mais il collait si bien à la photo de couverture…

Ça rime avec goélette, avec gazette, avec causette. Ça y est, la Gozette a ouvert sa porte et déployé ses vitrines.

Ouvrir une librairie indépendante, non subventionnée, spécialisée dans l’image, dans une ville de 40 000 habitants qui comporte déjà une belle librairie, c’est courageux, c’est fou, c’est optimiste.

Ne la meubler que d’accessoires et de meubles chinés en brocante ou bricolés maison (exception faite de l’étagère du fond réalisée sur mesure par un menuisier du coin et des cagettes en bois fabriquées artisanalement), c’est  audacieux, c’est fou, c’est charmant.

La lumière est tamisée, les livres respirent : on circule à l’aise, on s’assoit pour bouquiner tranquille, on prend son temps, on piquerait bien le bureau à pieds compas pour la chambre de la petite dernière et peut-être aussi la table en formica jaune mais-soyons-raisonnable-nous-n’avons-plus-de-place, on reste le nez scotché à la vitrine pour admirer la malle de représentant reconvertie en présentoir… et surtout on se fait conseiller par Virginie qui a choisi chacun de ses livres un par un et les a tous lus  ! Et c’est revigorant, enthousiasmant, roboratif, chaleureux. Si chaleureux déjà qu’hier une flopée de gamins les yeux écarquillés a envahi la boutique en demandant : « Madame, comment on fait pour emprunter les livres ? »

Une petite visite guidée ?

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Il y a des livres à gogo évidemment.

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Il y a de l’espace, le luxe des petites villes de province.gozette-platine

Il y a même une platine pour les jours trop gris.gozette-mobile

Il y a des flopées de mobiles Flensted importés tout spécialement du Danemark.gozette-formica

Il y a des sérigraphies de Félix Valotton réalisées par le trou de la serrure.gozette-vitrine-enfants-bis

Il y a avant toute chose une vitrine à léchergozette-vitrine-bd

Il y a des colombages qui ont le bon goût de s’y refléter, un panneau de stop pour nous guider…

Mais pas de raton laveur.

Et last but not least, la petite touche couture : les sachets cadeaux maison. Du papier peint vintage passé à la surjeteuse et des « macules », des ratés d’impression d’albums de Didier jeunesse ou de l’Atelier du Poisson soluble, qui rongeaient leur frein dans mon grenier : il faut cultiver sa différence… Agrémentés d’une carte postale ou d’une étiquette à l’effigie de la gozette, les emballages donnent à lire et à voir.

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Je vous assure que je n’ai pas d’actions dans l’affaire (pas même dans la vente des sacs), juste très envie de croire que les livres font encore rêver.

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24 réflexions sur “Et vogue la Gozette

  1. Ça me donne envie de déménager …. Ou plus raisonnablement prétexter une visite de la ville et son musée – dont une amie nous vante régulièrement les mérites- pour aller lécher les vitrines – mais pas que- de la Gozette

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  2. Magnifique ta librairie et quel beau projet. Mes filles sont de grandes lectrices, elles vont être toutes folles quand je leur monterai ton article. Est-il possible d’avoir l’adresse (au cas ou je passe pas loin)?

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      1. Merci j’ai noté l’adresse. Je ne manquerais pas de m’arrêter car mes filles sont des ogresses de livres; en plus le lieu est vraiment chouette, ça donne trop envie.

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  3. Mince alors, ce n’est pas la porte à côté. Cette années, nous offrons un « bon d’achat » dans une librairie indépendante et spécialisé jeunesse à nos enfants, histoire qu’ils discutent avec la libraire, se fassent conseiller et découvrent des univers qui ne sont pas spontanément les leurs (les traditionnelles BD et romans en série). Celle-ci aurait à coup sûr fait l’affaire, et j’aurais pu leur chiper les trop jolis sacs !

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  4. Ping: La Gozette

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